Négation du crime

L’humanité se signale à nouveau depuis plusieurs semaines sur le territoire de l’Ukraine par sa capacité à s’autodétruire et on entend ci et là les accusations de crimes de guerre, de crime d’agression, voire de crimes contre l’humanité.
Ces notions sont définies par diverses conventions internationales qui précisent d’autant mieux ce que devraient être les droits de chacun d’entre nous que l’histoire démontre notre incapacité à les tenir pour des devoirs.
Pour autant faut-il considérer que le crime de droit commun qui consiste à tuer son prochain, délibérément, celui qui vous conduit en prison ou vers un lieu d’exécution, serait plus grave que celui qui consiste à tuer et faire tuer des milliers de personnes innocentes, ou de jeunes conscrits qui ne demandaient qu’à vieillir heureux ? Faut-il admettre que dans certaines limites la guerre autoriserait le meurtre, le crime, l’homicide ? Accepter que les chefs d’Etat aux commandes de ces massacres pourraient se prévaloir d’une forme de droit et d‘immunité comme autant de permis d’assassiner ?
Que ce soit l’élémentaire intelligence, la morale la plus évidente, ou une forme de droit naturel, tous devraient nous conduire à rejeter en bloc tous ces crimes, à n’en admettre aucun.
Et pourtant, pauvre humanité, te voilà confrontée à longueur de commentaires et de nouvelles à devoir accepter ces crimes parce que plus ils sont massifs, plus ils semblent  excusables. Naïveté ?
Sans doute. Plus c’est gros, plus ça passe dit l’adage.

 

 

 

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